Réflexion à l'occasion de la Journée internationale de la femme, unis dans nos voix
À l'approche de la Journée internationale de la femme, nous réfléchissons aux luttes en cours pour la justice entre les sexes, l'équité en matière de santé et la non-discrimination face à l'aggravation des crises mondiales. Les tensions géopolitiques croissantes ont alimenté la polarisation politique, tandis que la dégradation sociale et l'insécurité économique ont permis à des régimes autoritaires d'extrême droite de prendre le pouvoir.
Nous sommes témoins du lien entre le capitalisme, le patriarcat et la colonialité. Nous sommes témoins des prises de contrôle des soins de santé par les entreprises qui ont un impact sur les droits des patients et l'accès aux soins ; de la crise climatique croissante qui exacerbe les injustices et les inégalités et a un impact sur la santé, la santé mentale et le bien-être ; des défis persistants en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris la santé maternelle, l'accès aux contraceptifs et à l'avortement ; et de l'augmentation de la violence sexiste.
Nous assistons à l'aggravation des crises sanitaires, en particulier dans les zones de conflit et de guerre, notamment dans les territoires occupés de Palestine, ainsi qu'au Soudan, au Yémen, au Myanmar, en République démocratique du Congo (RDC) et dans de nombreux autres pays. Les coupes dans l'aide humanitaire et les attaques contre les travailleurs de la santé et les cliniques menacent de faire s'effondrer les systèmes de santé, exacerbant la malnutrition et les maladies infectieuses. L'occupation coloniale déshumanisante et les conditions horribles et inhumaines à Gaza nous laissent le cœur brisé et outrés.
Avec le discours anti-genre et antiféministe croissant qui prévaut et se précipite à travers le monde, nous, au MPS, approfondissons notre compréhension des ramifications plus profondes de ce phénomène sous la forme de la discrimination des personnes LGBTQI+ ; de la stigmatisation du handicap ; et de la persistance de pratiques discriminatoires visant principalement les corps des femmes marginalisées et racialisées. Les attaques contre les droits et la justice en matière de santé sexuelle et reproductive coïncident avec des coupes drastiques dans l'aide au développement pour la santé, aggravant les crises humanitaires avec des conséquences catastrophiques à long terme.
Nous condamnons fermement les actions soudaines et cruelles du gouvernement américain, tant au niveau national qu'international, qui constituent une menace directe pour le droit fondamental à la santé de millions de personnes aux États-Unis et dans le monde, en particulier dans les communautés marginalisées et vulnérables et dans les pays qui dépendent des initiatives de santé soutenues par les donateurs pour leur survie. Les déplacements massifs et les déportations dans le cadre de politiques d'immigration plus strictes mettront à rude épreuve les infrastructures de santé dans les pays de transit et d'accueil. Ces politiques et ces actions servent la classe des milliardaires, qui représente 0,1 % de la population, mais pas les habitants des pays, y compris les États-Unis.
Comme l'indique la déclaration de Gabriela, « Nous célébrons et saluons les travailleurs migrants et les réfugiés qui ont été contraints de quitter leur pays en raison de la pauvreté et de la destruction de l'environnement causées par l'imposition de politiques économiques néolibérales, et les guerres qui sont fomentées et menées par les puissances impérialistes... Nous marchons avec les travailleurs migrants philippins du monde entier alors qu'ils s'unissent à d'autres migrants pour lutter ensemble pour la juste reconnaissance de leur contribution aux économies locales, pour mettre fin au racisme et construire une société inclusive.
En cette Journée internationale de la femme, nous sommes unis contre la régression mondiale des droits des femmes, des droits des travailleurs, des droits des migrants, des droits des transgenres, des droits des personnes handicapées, des droits des peuples occupés et des droits des femmes des zones de conflit et de guerre.
En cette Journée internationale de la femme, nous célébrons et saluons les travailleuses, les travailleuses de première ligne dans le domaine de la santé et des soins, les travailleuses sanitaires qui continuent à travailler dur sur tous les lieux de travail, endurant les conditions de travail les plus dangereuses, effectuant le travail le plus dur tout en étant, et payées les salaires les plus bas. Nous soutenons les luttes des travailleuses ASHA (travailleuses sanitaires communautaires) en Inde, qui étaient payées les salaires les plus bas.
Nous sommes le besoin d'une résistance collective et nous agissons contre la vague d'extrême droite et anti-peuple qui vient de nombreuses régions du monde.
En cette Journée internationale de la femme, nos voix collectives sont plus que jamais essentielles pour
- Un monde équitable, inclusif et diversifié
- Un monde qui respecte l'autonomie et l'intégrité corporelle
- Un monde sans violence ni discrimination
- Un monde qui concrétise notre vision de paix et d'harmonie
Mouvement populaire pour la santé (MPS)
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