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PHM-DRC

Quelle est la situation du droit à la santé en République démocratique du Congo ? Les membres du MPS RDC prennent la parole

Le MPS attire l'attention sur la crise humanitaire et les violations des droits à la santé dans le conflit en République démocratique du Congo.

Les récentes violences en RDC ont laissé derrière elles une ville dévastée, Goma, où de nombreux hommes, femmes et enfants luttent pour leur survie et sont confrontés à de terribles blessures physiques ainsi qu'à de profonds traumatismes psychologiques.

On estime que plus de 480 000 personnes ont été déplacées de force et cherchent désespérément à se protéger dans le conflit qui sévit dans l'est de la RDC. Les hôpitaux sont saturés et manquent de personnel de santé, de médicaments, de fournitures et d'équipements.

Le MPS exige l'arrêt de la guerre, le respect du droit international humanitaire, le droit fondamental à la santé et l'apport de secours et d'aide humanitaire aux victimes. Les membres du MPS en RDC s'expriment sur la situation. Voici les transcriptions des vidéos publiées par le MPS local et initialement publiées en français.
 

Erick Kambale, MPS-RDC, dans le contexte du conflit en RDC

Bonjour, bonsoir. Partout où vous trouvez votre position. Merci euh madame directrice de la réunion pour la parole.

Je dois avec vous clarifier le concept conflit. Mais je dois aussi dénoncer avec vous la complicité de l'Union européenne dans le massacre des Congolais à l'est de la République démocratique du Congo et le pillage des ressources.

Le conflit ne naît pas aujourd'hui, le conflit existe depuis que la Belgique avait découvert la République démocratique du Congo. Le Congolais a souffert pour justement enrichir le belge.

Cette colonisation là, ce conflit là existe et pendant l'indépendance ou après l'indépendance la même chose continue mais sous d'autres formes. Au lieu de venir chercher normalement auprès du gouvernement de la République de du Congo.

Le monde préfère plutôt engager des groupes armés pour voler, piller nos matières premières. Alors, les conflits comme vous le comprenez sont économiques.

Économique parce que ce sont des conflits qui tissent leurs origines autour de minerais, autour des matières premières, surtout stratégiques.

Et qui sont ceux qui amènent le conflit ? Je venais de le dire d'une autre manière, ce sont justement le gouvernement le gouvernement de pays puissant mais aussi les multinationales qui sont des entreprises de ce pays-là. Aujourd'hui, nous allons connaître plus d'avantages sur ce point.

Et comme vous le connaissez, dans chaque conflit, il y a toujours des conséquences. Pour la République Démocratique du Congo, ce sont les morts, ce sont c'est c'est c'est c'est la pauvreté, c'est le frais du développement de la République, c'est le vol, c'est le pillage. et c'est les Congolais qui payent, ce sont les multinationales, c'est l'Europe qui bénéficie.

Alors, les responsabilités de l'Union européenne, je pense que les voix sont tombées. L'Union européenne finance le Rwanda.

L'Union européenne finance même l'armée rwandaise à la hauteur de 40 millions d'une dollar. Pourquoi ?

Parce que justement à côté l'Union européenne signe un document, il signe un contrat 900 millions de dollars pour chercher les les matières ou le minerai euh euh stratégique qu'on ne trouve qu'au Congo. qu'on ne trouve pas au Rwanda.

Donc, la complicité de l'Union européenne est maintenant visible. Le Rwanda agresse le Congo. Le Rwanda pille les minerais du Congo et le Rwanda commet les massacres avec la complicité de Vignolet. européen.

Donc le Rwanda travaille par procuration et quand ça se Vous comprenez que le Rwanda par procuration pille les richesses de la République démocratique du Congo massacre les gens au profit des multinationales au profit de grandes puissances.

Et là ça ne se voit pas C'est ce ne sont les États-Unis et l'Union européenne qui sont déjà dans un même sac. C'est pourquoi nous allons recommander C'est pourquoi nous exigeons nous exigeons des sanctions contre tous les intervenants dans ce conflit.

Nous exigeons les retraits immédiats des troupes et des multinationales qui se retrouveraient dans les zones à conflit. Nous exigeons la protection de la population et de l'État congolais. Nous demanderions la traçabilité de de de euh des minerais. Mais ce ce système existe depuis longtemps.

Mais pourquoi on ne l'applique pas ? On ne l'applique pas parce que justement le multinational cherche le minerais à bas prix. Et c'est comme ça qu'ils disent les gens.

Alors, nous allons Nous allons recommander la sanction à toutes ces à toutes ces entreprises, à tous ces états qui font qui se gèrent dans le massacre et et qui pillent les richesses de la République Démocratique du Congo.

Nous recommandons la mise en place de mécanismes de mécanismes de soutien de la République de démocratique du Congo pour sa souveraineté
 

Nzanzu Kyalima, MPS-RDC, sur la malnutrition à Goma

Moi c'est Jean-Pierre je suis le membre du PNHEM en République Démocratique du Congo mais aussi CPP dans le quartier Virunga à Goma. Et je viens présentement devant vous pour vous parler de la situation qui prévient dans la ville de Goma concernant surtout la malnutrition.

Nous sommes en train d'assister à une situation très très difficile de la de la population à Goma où les enfants sont est en train de présenter des maladies nutritionnelles aiguës. Autant donné que le centre de santé n'a plus de de de de de de de de de plan pinate, n'a plus de euh euh euh de de de de de de de de de de de de entra pour que ces enfants soient pris en charge.

Vous savez, après l'entrée de de de la rébellion du M23/AFC, nous avons assisté au déplacement massif de la population, mais aussi il y a eu aussi euh euh euh perte des enfants, il y a les enfants qui ne savent pas où leurs parents sont. Il y a aussi les enfants dont leurs parents sont déjà amenés, surtout les enfants du militaire, sont déjà amenés au niveau de de du centre de formation militaire où les enfants ne sont pas pris en charge par qui que ce soit.

C'est pourquoi nous sommes là en train de demander l'aide humanitaire. Là où vous êtes, il y a le cœur de de de de l'humanisme de venir en aide à la population de Goma surtout à ses enfants qui sont actuellement dans une situation de la malnutrition. Je dis et je vous remercie.
 

Mbula, MPS-RDC, sur les enfants de Goma

Oui, pour la situation humanitaire, la ville de Goma est est totalement dans le chaos parce que dès l'arrivée des des terroristes du M23, nous sommes en train de connaître plusieurs cas et c'est tellement grave parce que depuis leur arrivée, ils sont arrivés, c'était vers le dimanche vers le 26.

Alors, depuis ce jour-là, nous sommes en train d'assister à plusieurs dans tous les niveaux, presque dans tous les sens et c'est surtout sur le cadre de nos pères de ceux qui se sont allés réfugiés dans l'église Notre-Dame des catholiques.

Ils sont allés là-bas avec plusieurs prisonniers, mais les M23 sont venus récupérer toutes ces personnes-là et toutes les personnes âgées à partir de 15 ans et plus, on est allé à avec mais on a laissé les enfants et dans la rue. Leurs enfants de moins de 6 mois, ils sont restés dans la rue et ce sont les cas que nous sommes en train d'assister dans la ville de Goma et personne n'en parle.

Jusqu'à présent, ils sont toujours dans la rue et moi avec notre groupe, nous nous sommes organisés et se camoufler vers 19h parce que nous vivons à Goma d'abord, c'est dans la terreur. Nous sommes allés déposer quelque chose, c'est organisé et on acheter du jus, des biscuits et quelque chose et jeter vers 19 vers et prendre fuite parce que si tu restes là et que les M 23 vous regardez, tu es fini.

Donc c'est la situation que nous sommes en train de traverser et c'est très difficile, c'est très difficile vraiment euh de voir ses enfants en train de passer dans dans dans dans dans la nuit et passer la nuit ça ça l'aide humanitaire. Et les les aéroports sont fermés pour qu'on puisse demander de l'aide venant de l'extérieur.

Et toutes les personnes de bonne volonté ont difficile à aider ces personnes parce que on est on est vraiment on est vraiment attaqué dans tous les niveaux et personne ne peut pas aider ces enfants vu que ces M23 nous terrorisent. On est vraiment terrorisés. Nous, les personnes et la population avec euh les acteurs euh qui peuvent aider ces enfants à pour mieux se retrouver. C'est pourquoi nous sommes en train de demander à ce que le puisse faire quelque chose et c'est très urgent.

Nous ne savons pas euh à qui euh on peut faire appel, mais notre gouvernement commence par notre gouvernement et tout ce qui va avec et nous sommes totalement délaisssés. C'est c'est le cas de ces enfants, c'est c'est c'est c'est c'est un cas tellement très urgent parce que ils ne sont pas seulement délaisssés, mais il y a aussi plusieurs personnes qui peuvent aussi profiter d'eux. Qui peuvent profiter d'eux négativement.

Euh vous voyez la situation que nous sommes en train de traverser, c'est tellement difficile et nous sommes en train d'assister à toutes ces genres de choses négatives.
 

Billy Mwangaza, MPS-RDC, sur la situation actuelle à Goma

La situation humanitaire à ville de Goma est désastreuse. C'est la première fois que Goma vit cette situation. C'est une situation où le contexte sanitaire est devenu en rouge. Je veux parler ici de trois contextes qui sont très compliqués actuellement. Nous avons les structures sanitaires, le médicament et les intrants qui n'existent presque pas à Goma.

Avec la prise la ville de Goma par le M23, beaucoup de structures sanitaires ont été pillés. Par exemple, la structure sanitaire de euh c'est celle qu'a et voilà. Les structures ont été pillées. On a emporté les médicaments, on a pris le matériel. Alors que ces structures ont été créées pour subvenir aux besoins de la population. Ça c'est un contexte qui doit nous alerter.

Dans le même contexte, il y a plus de blessés. Il y a des structures qui sont saturées par des blessés alors qu'il y a pas d'intrants, il y a pas de médicaments. Je prends la l'exemple de la structure santé Ndosho. Qui est débordé de blessés ? On a été obligé même de mettre des blessés dans des chantiers, de mettre des blessés dans des bureaux, c'est-à-dire demander au personnel, aux administratifs d'évacuer leurs bureaux pour mettre les blessés.

On a même supprimé des lits dans des chambres afin d'entasser les blessés. Mais ces blessés reçoivent presque aucun médicament. parce qu'il y a pas de médicaments, il y a pas d'intra, il y a pas des épis, il y a pas de gants. Ça c'est un contexte qui nous alerte. Des médicaments n'existent presque pas dans les structures sanitaires. Le deuxième contexte, c'est autour de la problématique d'eau potable, de l'accès à l'eau potable. Cette histoire nous alarme.

Ça nous alarme parce que nous avons compris que avec l'absence de l'eau, avec le manque d'eau dans la communauté, nous risquons d'assister à une résurgence de maladie hydrique, notamment maladie arrête, la choléra, mais aussi des épidémies qui peuvent resurgir. Nous avons déjà alerté au centre de santé Bouhimba 94 jusqu'à la semaine passée, 94 de diarrhée.

C'est-à-dire, ça peut se propager rapidement parce que la population n'a pas accès à l'eau potable. Un bidon d'eau, un bidon d'eau de 25 litres qui coûtait 50 à 100 francs pas la prise de la ville par la M23. Aujourd'hui à Bido se négocie entre 1000 et 2000 francs.

Avec une population qui n'a pas de moyen avec une population qui est contrainte de rester à la maison parce qu'il y a de la terreur dans la rue avec un business qui n'existe presque plus à ville de Goma parce que le banque nous ouvre pas jusqu'à aujourd'hui. C'est une situation qui doit nous alarmer. Dans le même contexte avec le déplacement, avec la suppression des cas de déplacés, c'est-à-dire on a demandé à tous les déplacés de quitter les camps. Mais ils vont aller où ?

Du coup, ils se sont réfugiés dans des écoles. Ils se sont réfugiés dans des églises et dans la rue. Personnellement, avec certains militants euh du droit à la santé, nous avons assisté beaucoup d'enfants dans la rue. Des enfants de 6 mois, des enfants de 10 mois, des enfants d'une année qui sont dans la rue parce que leurs leurs parents de plus leurs parents et leurs frères de plus de 17 ans ont été et amené par force dans le service militaire. Ils ont été abandonnés dans la rue.

Et les militaires qui doivent se venir à leurs besoins sont aussi inquiétés. C'est une situation qui doit nous alarmer. Ces enfants ont besoin de vivre. Ces enfants ont besoin de ils ont droit à la vie. Ils ont besoin de votre protection. Ils ont besoin de votre soutien. Il y a un troisième contexte qui nous alarme sur le plan euh humanitaire C'est le contexte de violence sexuelle et de violence basée sur les gens.

Déjà aujourd'hui, on parle de plus de 750 cas de violence sexuelle depuis janvier. C'est un chiffre qui est alarmant, qui est vraiment au rouge. Ces violences sexuelles sont commis par et les militaires de M23, mais aussi par certains jeunes désordonnés. Parce que le gouvernement en place c'est-à-dire les enfants 23, ne sont pas en mesure aussi de sécuriser ces jeunes filles.

Ces jeunes filles délaissées dans la rue, ces jeunes filles qui doivent aller chercher de l'eau à plus d'autant de kilomètres. Parfois la nuit à 4h à 5h du matin. Des jeunes garçons qui sont enlevés chaque jour parce qu'ils sont allés chercher de l'eau, ça est là. Et qu'ils sont violés aussi des jeunes garçons et comme des jeunes filles. Ces jeunes filles violées n'ont même pas une prise à charge parce qu'il y a pas de médicaments dans des hôpitaux. Ils sont obligés d'être être victime de de de grossesse non désirée.

Ils sont ils sont obligés d'être victimes de IST, des infections de maladies sexuellement transmissibles ou aussi d'être victime de euh sida. C'est vraiment compliqué le contexte mais qui demande notre effort, notre soutien, nos dons pour mettre en place premièrement une clinique mobile qui doit subvenir aux soins de ces populations de cette population délaissée.

Une clinique mobile qui doit momentanément remplacer ces structures qui ont été pillées. Une clinique mobile qui est en mesure d'offrir le soin gratuitement à toute cette population délaissée qui n'a plus de moyen. rien. Et c'est urgent, sinon la société la société va continuer à la situation va continuer à s'aggraver. Deuxièmement, c'est essayer de voir comment mettre en place un système d'écoute.

Un système d'écoute pour les cas de violence sexuelle et les cas de violence basée sur les genres. Pour essayer de suivre ces gens qui ont été traumatisés. Pas seulement pour ces deux cas, mais il faut ajouter aussi ces familles. Les personnes traumatisées parce qu'ils ont perdu les leurs. Vous avez Vous avez assisté à la mort de votre de votre père. Vous avez assisté à la mort de votre mère. On a même euh violé votre mère ou votre sœur à votre présence.

Ce sont tous ces gens-là qui nécessitent un accompagnement psychologique et tous ces blessés. Ces blessés qui qui qui inondent les hôpitaux, ont besoin d'un accompagnement psychologique pour recouvrir leur vraie santé, pour recouvrir leur comportement dans la société. Sinon, nous sommes en train de travailler sur une société qui sera une bombe de demain. Troisièmement, nous avons besoin de votre don parce que nous devons assister les hôpitaux, les structures sanitaires.

De vous les assister en médicaments, en intrants, en épi et à autres matériels que vous avez. Vous avez des gants envoyés, vous avez de matériel de protection envoyés. Vous avez même des professionnels de santé qui veulent venir aider. Ils sont les bienvenus parce que plusieurs de santé au fruit la ville et d'autres sont morts mais aussi d'autres ont peur de d'aller rester.

Nous vous demandons simplement avec solidarité entre le peuple de venir à solidarité à la population de Goma qui a besoin de vous de donner votre don pour aider la population de Goma à recouvrer leur santé, à vivre leur droit à la santé et à vivre comme vous. Certains militants du droit à la santé veulent faire quelque chose, mais dans quel contexte ?

Il faut Ils sont contraints de fuir leur maison parce qu'ils sont identifiés comme des mobilisateurs de masse. Et ces gens-là veulent les amener porter leur tenue militaire, c'est-à-dire les amener dans leur camp d'entraînement. Ils sont contraints de vivre à des placements dans la ville chaque jour et d'autres même sont obligés de quitter la ville. Nous allons résister. Nous résisterons et nous résistons. Nous avons besoin de de vous pour nous aider. À continuer cette résistance parce que le Congo mérite mieux.

Parce que le peuple congolais mérite mieux. Parce que nous disons non à qui quiconque qui viendra euh détruire cette santé, cette paisible santé de la population. Les morts ont été enterrés. Ils ont été nombreuses. Plusieurs personnes sont morts. On parle parfois de 3000. Mais les chiffres que nous avons acquis de gens qui ont qui ont participé à cela, nous parle de plus de 6000 morts.

C'est une situation désastreuse, c'est une situation qui risque de nous plonger dans un chaos sanitaire. Il y a un lien, un lien qui est réel parce que ces familles qui ont perdu les leurs vont vivre dans une pauvreté accrue parce que leur père qui est mort, c'est lui qui travaillait quelque part. Nous pleurons. Pleurez avec nous, c'est donner votre don pour aider la population.

Pleurez avec nous, c'est aider à ce que une clinique mobile soit organisée pour aider ces populations qui n'ont plus accès aux soins de santé. Pleurez avec nous, c'est donner votre don pour pour aider que ces filles qui sont violées ça et là soient prises en charge et les couvrent leur santé à toute dignité. Pleurez avec nous, c'est aider que même les enfants n'entrent pas dans la malnutrition. Nous vous remercions.